Les monuments incontournables

CHAPELLE DE LANVOY (XIe,XVIe et XVIIIe siècles)

 

Il s'agit vraisemblablement d'une fondation monastique liée à l'évangélisation de la région. Au XIe siècle, ce lieu, possession de Landévennec, s'appelle Lan Voe, de lann, ermitage. Il est dédié à saint Moe. Plus tard, il est appelé Lopoyen, qui vient de loc, lieu consacré, et de saint Oyen, qui est en fait saint Bodian. La chapelle, siège d'une ancienne trève d'Hanvec, subit de nombreuses transformations au cours de son histoire. Au XVIe siècle, , elle est agrandie, mais cet agrandissement désaxe l'ensemble de l'édifice. Le clocher est reconstruit, en 1662, puis restauré, en 1980,car il menace alors de s'effondrer. Au XVIIIe siècle, une sacristie octogonale est ajoutée à la construction. Dans l'enclos paroissial, se trouvent des pierres tombales anciennes: trois d'entre elles appartiennent à la famille de Quélen de Kerliver.

 

 

ANCIEN MANOIR DE KERLIVER (XIVe et XVIe siècles)

 

Cet ancien manoir est constitué de bâtiments qui entourent une avant-cour er une cour d'honneur donnant accès à la demeure des seigneurs. L'entrée principale est une grande porte en pierre de Logonna qui date du XVIéme siècle. En 1805, une chapelle dédiée à sainte Agathe est ouverte au culte, à la demande de la famille de Quélen. Sainte Agathe a des vertus pour guérir les nourrices en manque de lait et une fontaine, proche lui est également consacrée.

 

ANCIENNE MAISON À PIGEONNIERS 1675 Schiste et granit

 

Cette maison est sans doute l'une des plus anciennes de la commune avec la maison Herry. De multiples ouvertures dans la façade permettent aujourd’hui encore aux pigeons d'aller et venir. Au Moyen Age, l'élevage des pigeons était l'un des privilèges des seigneurs, d'où la proximité de vestiges de pigeonniers ou de colombiers près des manoirs et des châteaux. Au XVIème siècle, la Bretagne compte trois à quatre mille pigeonniers et colombiers. Aujourd’hui, il n’en reste que quelque dizaines seulement.

 

EGLISE SAINT-PIERRE XVIIème siècle-1875

Architecte:Joseph Bigot (1807-1894)

 

De l'ancienne église, il ne reste que le porche sud datant de 1625, le clocher de 1648 ayant aujourd'hui disparu. Le 18 juin 1874, le préfet interdit l'accès de l'édifice pour des raisons de sécurité publique. C’est à l’architecte quimpérois Joseph Bigot que revient la charge sa reconstruction. L’église est consacrée le 31 mai 1877 alors que la flèche n'est pas encore terminée (la dernière pierre sera posée en 1879).

 

 

OSSUAIRE 1653 (Église Saint-Pierre)

 

L'ossuaire, appelé également chapelle Saint-Jean, est contemporain de l'ancienne église. Il renferme la tombe d'Urbain de Quélen, zouave pontifical décédé en 1867 à l'âge de 25 ans. Son père, Jacques Louis Joseph de Quélen, maire d'Hanvec de 1814 à 1830, fit bâtir un quai qui porte son nom, au Faou.

A VOIR EGALEMENT…

 

CALVAIRE XIVème siècle

Granit Placitre Chapelle de Lanvoy

Sur le calvaire gothique, surmonté d'un petit dais en accolade, quatre personnages sont sculptés autour du Christ en croix: une Vierge à l'Enfant, saint Jean, saint Pierre et peut-être saint Paul.

 

SOCLE DE CALVAIRE 1556-1630-1821

Kersantite Route de la Chapelle

Une mention gravée atteste de l'une des nombreuses restaurations du calvaire: " Restre. pr. le. baptême. Du. duc. de. Bordeaux, pr. mr. de, Quelen, 1821. " Plusieurs motifs pouvaient entraîner l'érection d'un calvaire: ici, c'est un baptême qui est à l'origine de la restauration. La plupart du temps cependant, il s'agissait de poser des jalons sur les routes et chemins de pèlerinages (c'est le cas notamment du Tro Breiz). Les calvaires sont alors souvent dotés d'une table d'offrandes. Ils sont également érigés pour servir de frontière entre les territoires, de vœux après une épidémie de peste notamment ou de croix de missions évangélisatrices. Ils peuvent parfois célébrer l'union de deux familles. Ils sont enfin érigés plus couramment à la demande d'un prêtre: un calice est alors gravé sur le socle, et parfois aussi, le nom du prêtre

 

CALVAIRE 1627

Artiste: Roland Doré Kersantite Forêt du Cranou

De ce calvaire qui appartenait à la chapelle Saint-Conval ne subsiste que le fût portant l'inscription:*R. Dore: ma: faict :1627.* Roland Doré maître sculpteur à Landerneau, est nommé sculpteur du roi en Bretagne en 1649 .Son atelier a produit un très grand nombre de calvaires.

 

 

FONTAlNE SAINTE-MADELEINE ET LAVOIR

Schiste et kersantite

La fontaine abrite une statue en kersantite de sainte Madeleine, invoquée pour faire venir la pluie lorsque la sécheresse menace les cultures. Deux autres niches abritent les statues représentant peut-être saint Jean, saint Pierre et la Vierge, œuvres de Roland Doré provenant d'un ancien calvaire. Face à la fontaine s'étend le lavoir, lieu de commérages où les jeunes lavandières devaient le plus souvent laisser la place aux anciennes. D'après la tradition, lorsque l'averse tant attendue tardait à venir, les femmes, au lavoir, aspergeaient la statue de la sainte, en guise de représailles.

 

FONTAINE XVIème- XVIIème siècle

Kersantite - Forêt du Cranou

Jusqu'en 1950, un prêtre de Hanvec venait dire la messe le deuxième dimanche de chaque mois dans une chapelle dédiée à saint Conval. Une fontaine abritant la statue se trouve à proximité. Les fidèles venaient y jeter des pièces dans l'espoir d'obtenir des miracles. En 1942, considérant que la chapelle est trop éloignée pour les séances de catéchisme, le curé de l'époque demande son transfert à Kerancuru. La nouvelle chapelle, réédifiée à Toulboën, n'a conservé de l'ancienne chapelle Saint-Conval que son clocher.

 

CROIX DE PROCESSION 1758

Orfèvre Benjamin Fébvrier - Argent - Église Saint-Pierre

La croix processionnelle porte un poinçon qu’on attribue a un maître orfèvre à Landerneau. Au XVIIème siècle, Hanvec est la plus importante paroisse dépendant de l'abbaye de Daoulas. La fête la plus populaire n'est pas celle de saint Pierre mais de sainte Madeleine. A cette occasion, des processions viennent de Rosnoen et d’Irvillac. Mais il faudra attendre le XIXème siècle pour que la tradition de ces processions et des pardons qui les accompagnent reprenne de l'ampleur. Les paroisses se rendent alors, avec Croix et bannières, sur les lieux consacrés, L'un de ces lieux parmi les plus importants est celui qui conduit à l'église Notre Dame à Rumengol ,ancienne trêve de Hanvec, rattachée au Faou lors du Concordat. Le pardon a lieu le dimanche de la Trinité et les deux jours qui le précèdent.

 

VIERGE MARlE XVème siècle

Bois polychrome - Église Saint-Pierre

La statue de la Vierge Mère assise provient de l'ancienne chapelle Saint Conval. La Vierge donne à manger à l'enfant un fruit qui pourrait être une poire ou une figue.

 

SAINT CONVAL XVIème siècle

Bois polychrome - Sacristie Église Saint-Pierre

La statue de saint Conval en évêque bénissant et ayant perdu sa crosse provient de la chapelle qui lui est dédiée dans la forêt du Cranou. A l'origine, cette statue fut disposée dans une niche à quatre volets datant du XVIIème siècle. Des bas-reliefs, représentant saint Pierre, saint Paul , saint Eloi, un évêque, tenant une croix, saint Nicolas et saint Fiacre notamment, ornent les volets.

 

RETABLE DU ROSAIRE Fin du XVIIème siècle

Bois polychrome - Église Saint-Pierre

Le retable est probablement construit à la suite de l'obtention d'une rente, accordée à l'église par le seigneur de Kerliver, François de Carné, et son épouse, Mathurine de Brézal ,afin d'établir vers 1687 la confréIl est attribué à Guillaume Lerrel.